1. |
Élite
03:47
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Je suis le nœud au ventre du lundi matin
Je suis une gueule de bois sans fin
Une équipe de Xanax pour seul acolyte
Je suis le sommeil des trois-huit
Je suis un nouveau suicide raté
Je suis le principe de réalité
Une dernière page de folie ordinaire
Je suis la pluie qui n'attend plus le tonnerre
Je suis ce maillot de foot à l'assemblée
Un bon de réduction fièrement épinglé
Je suis l'apéritif du club amateur
Je suis l'infamie du 20heures
Je ne serais jamais l'étendard
Qui surplombe leurs cauchemars
Je crache sur leur fierté nationale
J'éructe leur dialogue social
Nous ne sommes rien, ni personne
Nous sommes le chômage et l'alcool
Nous ne sommes rien, ni personne
Regarde la misère dans les yeux
La haine dessine le paysage
Plus personne ne tolère le bleu
Pas même dans un coloriage
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2. |
Nuit Carrelage
03:23
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Cervicales en lambeaux
Une enclume dans la tête
La honte sur le maillot
3-0 pour la fête
Dans un duvet de regrets
s'allongent les stigmates de la lutte
Le terrain est gelé
Le banc de touche n'est que solitude
Rajoute du désespoir, au fond de mon verre, au fond de ma chair
Laisse mon libre arbitre me soigner dans le noir
au fond de mon verre, au fond de ma chair, rajoute du désespoir
Se défaire des marquages, devenir le héros des surfaces
Savourer le temps d'un soir, les joies d'une nuit carrelage
Des poussières de neurones
Dans la tribune d'honneur
se disputent les menottes
d'un potentiel vainqueur
Les miroirs du vestiaire
copient les néons du réel
Demain sera pire qu'hier
On collectionnera les séquelles
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3. |
Ambroise
02:40
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Perdu, oublié, dans l'indifférence générale
L'histoire retient toujours la version des dirigeants
Mouvement, ouvrier, gloire à la classe syndicale
Le peuple avisé retient celle de la lutte sociale
Et s'il n'y avait jamais eu ces tours de grève
S'il n'y avait pas eu de caisse de secours
Et s'ils avaient volé son rêve comme
ils ont effacé le parcours
Et vivre sans l'angoisse du lendemain
Reçoit selon tes besoins, cotise selon tes moyens
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4. |
En Rose
03:18
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Regarde le bourgeois que je suis devenu
Plus capable de sortir du périphérique
Ils seront partis mais jamais revenu
On aura servi ce décor pathétique
Nous sommes tous coupables
à se revendiquer fils de rien
Le futur n'est plus palpable
On aura laissé les murs aux chiens
Avec l'échec comme patronyme
Regarde le bourgeois que je suis devenu
Etanché de la dernière goutte de rage
Ils auront maquillé nos rues
Transformés nos vies en vernissage
Je reconnais plus ma ville pourtant
Les murs ont portés toutes mes peines
Jy cache des cicatrices souvent
Dans les bistrots qui épongent la haine
S'ils suffisait de jeter les briques
On peindrait les banquiers en rose
S'il suffisait de brûler la ville
On laisserait le centre aux grandioses
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5. |
Sang d'encre
03:17
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J'ai donné tout le temps qui me restait à perdre
Habillé mes angoisses de leur superbe
J'ai compté ces heures qui n'en finissaient plus
Une minute esseulé pour du temps perdu
J'ai regardé l' manège tourner trop vite
Ajusté les rênes d'une monture sordide
Imaginé le pire, espéré le meilleur
Placé dans ces yeux, un nouvel ailleurs
Redessine le monde, on a jeté le brouillon
Au plus profond de la tombe, je taillerai les crayons
Et il coule, le sang d'encre dans mes veines
A chaque jour suffit sa peine.
Admire la chute du système
A chaque jour suffit sa peine.
On a compté les feuilles tomber dans le parc
pris le temps d'être seuls avant que les saisons partent
On a fait le point sur les révolutions
Réfléchis aux luttes sur l'temps d'récréation
Pour chaque cailloux jeté au fond d'une fontaine
Un évadé fiscal poussé dans la Seine
Pour chaque lacet refait un genou à terre
Un murmure armé sur un vent libertaire
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6. |
Rallumer l'incendie
03:24
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Il pleut des larmes sur les vestiges
d’une section syndicale
Il reste des armes devant les débris
du code du travail
A la lueur d'une ordonnance
Sur un énième privilège de classe
On finit par rêver de potence
De légitimes dégâts de masse
La rue n'aura jamais aussi bien chanté
Sur les cendres de la démocratie
Le peuple n'aura jamais aussi bien dansé
Au moment de rallumer l'incendie.
Tiendrons nous jusqu'au neiges brunes
que le piquet de grève jamais ne flanche
pour voir défiler à la tribune
La honte sur les chemises blanches
Tant qu'il y aura suffisamment
de vent pour faire guincher les flammes
Tant que tiendront les camarades
Tant qu'il y aura des poings serrés
pour faire cracher les non-dits
Tant qu'on rallumera l'incendie.
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Charly Fiasco France
Fondé en 2005 en banlieue péri-urbaine Toulousaine, Charly Fiasco est un orchestre de punk rock chantant dans la langue de Coluche. Trois albums, des splits, des 45 tours, des tournées européennes, des virées canadiennes trônent avec pudeur sur un curriculum vitae jamais mis à jour. De l'amateurisme passionné et DIY, sans nul autre véritable objectif que celui de continuer d'exister. ... more
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